Tout avait pourtant bien commencé pour Coutras, dans cette journée pleine d’affiches. En effet, l’équipe de N3, recevait son adversaire direct pour le titre dans le groupe Sud Ouest, Mérignac. Les protégés du tandem Valette-Loches sont parvenus à décrocher une victoire, qu’ils méritaient bien, tant ils ont mis de cœur à l’ouvrage. Ils ne produisent peut-être pas un hockey académique, mais ils déploient un courage et une détermination exemplaires.
Entre le lever et le baisser de rideau, c’était au tour des filles de Céline Ducourtioux, de défier les Espagnoles de Gijón, dans un quart de finale aller de Ligue des Champions. Dans cette rencontre tant attendue, on a assez vite compris que les choses seraient compliquées. Pas étonnant quand même, pour un match opposant une équipe professionnelle, qui s’entraîne 6 jours sur 7, et une formation exclusivement amateur, et sans moyen pour recruter. Les Coutrillonnes vont tenter de repousser les assauts incessants de Gijón, mais vont céder, dès la 7° minute. Elles n’auront pas beaucoup d’occasions de revenir en première période. Et pire, elles vont même laisser les Espagnoles prendre leurs distances avant la pause (0-2). Vania Ribeiro va bien entretenir l’espoir, quelques instants, en réduisant la marque à la reprise, mais ce ne sera pas suffisant. Gijón reprendra ses distances à la 34° minute, par Marina Diez, avant que les Coutrillonnes, dans un magnifique sursaut, ne reviennent au score. D’abord par Malvina Heng, avec la détermination qu’on lui connaît, puis par Sandra Drouhet, d’une fusée, longue distance. Mais le dernier mot revenait aux Espagnoles, qui en ajoutant deux buts, rendaient le voyage retour, compliqué.
Enfin, la dernière affiche opposait les hommes de Cano, auteurs d’un authentique exploit au match aller, aux Portugais de Barcelos. Là, la cause a été très vite entendue. Cinq minutes seulement, pour que Ventura, Costa et Vieira ne portent la marque à 3 buts à 0. Scénario catastrophe ! Les Coutrillons avaient tout imaginé d’un début de match prévu chaud, mais sans doute pas une entame aussi brutale. Visiblement, un lourd contentieux couvait depuis le match aller, tant les contacts étaient virils, et les échanges verbaux, nombreux et vifs. A ce jeu de la provocation, les hommes de Cano se dispersaient, et les joueurs de Barcelos se complaisaient. Et la défaite va rapidement se transformer en déroute. Ni les joueurs, ni le staff ne vont savoir détendre l’atmosphère, qui va rester tendue tout le match, et même au-delà. A 6-0 à la pause, il tardait plutôt à certains acteurs et spectateurs, que le calvaire s’achève au plus vite. Mais il était dit que le calice se boirait jusqu’à la lie, puisque les portuguais vont doubler la sanction. Les Coutrillons ont bien eu un sursaut, en marquant trois buts entre la 39° et la 41°minute, mais le cœur n’y était plus depuis bien longtemps. Là aussi, la différence entre une équipe professionnelle et un club amateur, même ambitieux, même courageux, sautait aux yeux. D’un côté, il y avait les maîtres, de l’autre, les élèves. Des élèves dont l’investissement au quotidien, mérite le respect, mais sans doute pas une telle correction. Sur la valeur réelle des deux formations, il n’y a pas un écart aussi abyssal, Coutras est juste totalement passé à côté de son match. Il faut vite revenir au championnat, ou là, tous les espoirs sont permis.